Les Speeds se préparent pour le championnat du Monde

 

Le 28 mai dernier, Elodie Quenon, Vincent Leroy et Mathilde Hévin les trois cavalier de l’équipe de Ponys Games de Bruille-Saint-Amand, appelé Les Speeds ont terminé 3e du championnat d’Europe en Angleterre. Fraîchement sélectionnés en équipe de France ces trois cavaliers des Speeds vont se préparer maintenant au championnat du Monde du 20 au 22 juillet en Belgique.

 

Le 28 mai dernier, Elodie Quenon, Vincent Leroy et Mathilde Hévin les trois cavalier de l’équipe de Ponys Games de Bruille-Saint-Amand, appelé Les Speeds ont terminé 3e du championnat d’Europe en Angleterre. Fraîchement sélectionnés en équipe de France ces trois cavaliers des Speeds vont se préparer maintenant au championnat du Monde du 20 au 22 juillet en Belgique.

 

En ce qui concerne leur équipe, les Speeds sont cette année encore en tête du classement provisoire de la coupe d’Europe des clubs avec une 2e place à Istres et une victoire à Lyon. Ce challenge des clubs appelé challenge Petre Dale se conclura au mois d’Août en Belgique à Charleroi et en Angleterre à Oswetry. Depuis quatre ans, les Speeds ont toujours était présent sur le podium national, médaillé d’argent en 2003, de bronze en 2004, et d’or en 2005 et 2006.

 

Mais qu’est ce que c’est le Pony-Game ?
Comme leur nom l’indique, ce sont des « jeux à poney » ; ils ont été développés en Angleterre dans les années cinquante et se jouent en équipes.

Chaque équipe est composée de cinq cavaliers et cinq poneys ; quatre couples cavalier/poney participent à chacun des jeux, la stratégie d’équipe consistant à faire tourner les participants en fonction de leurs aptitudes.

 

Le sens de l’équipe et le goût de la compétition, canalisés par des règles précises, sont les éléments de ces jeux.

Le premier objectif n’est pas de reproduire un modèle académique d’équitation mais d’accéder, par le jeu à l’autonomie et à l’aisance à poney.

Son principe pédagogique consiste à créer, chez chaque cavalier, l’envie d’apprendre et de se dépasser, en harmonie avec son poney, pour faire gagner son équipe. Comme dans toutes activités équestres, la relation poney/cavalier est très importante en Pony-Games ; toute violence verbale ou physique est donc exclue : éperons et cravaches sont interdits. Cette absence de coercition impose une démarche basée sur la complicité et la confiance.

 

L’histoire du Pony-Game
Les pony-games ont été créés en 1957 par le Prince Philip d’Edimbourg. À cette époque, en Grande-Bretagne, le cheval constituait encore un mode de locomotion très utilisé et les jeunes cavaliers devaient apprendre à circuler avec aisance en toute circonstance. C’est ainsi que dans ce pays à forte culture équestre, le jeu en équipe et la compétition se sont révélés être d’excellents moyens d’apprentissage. Nous trouvons aujourd’hui des gens issus de cette école parmi les meilleurs cavaliers britanniques en saut d’obstacle et en concours complet (John Whitaker, Ginny Leng Elliot).

Aujourd’hui les pony-games se sont expatriés et font de plus en plus d’adeptes en France mais aussi en Europe : Suisse, Allemagne, Belgique, Italie, Suède, Norvège, Espagne et dans le reste du monde : Afrique du Sud, Australie, Canada, Etats-Unis. Au-delà d’une participation aux compétitions locales, les cavaliers participent aux finales départementales, régionales et interrégionales, selon leur qualification, ils peuvent participer également aux championnats de France lors du National Poney de Lamotte-Beuvron. Les meilleurs cavaliers sont aussi invités à faire partie de l’équipe de France et à disputer les championnats d’Europe ou le challenge Peter Dale, coupe d’Europe des clubs.

 

Les pony-games sont basés sur une série de jeux avec relais. Les cavaliers, regroupés en équipes de 5 avec 5 poneys, doivent à tour de rôle effectuer une épreuve d’adresse le plus rapidement possible, sur un terrain de 100 mètres par 60 (dimensions traditionnelles).

 

Ces différents jeux, obéissant à des règles précises, impliquent les cavaliers et leurs poneys de différentes manières :

plaisir de jouer en équipe avec son poney,
apprentissage de l’équitation de manière ludique,
plaisir de participer à une compétition.
Le pony-game est une discipline complète :

Le respect de sa monture, des autres concurrents et des règles.
La socialisation : l’individu au sein de son équipe doit s’intégrer, s’organiser, être solidaire, déterminer un objectif commun, réparer ses fautes pour que les autres puissent jouer.
La psychologie.
Adapter sa stratégie en fonction des conditions de la compétition.
Absorber une pression mentale forte et longue, liée au système du jeu en équipe 3.
Faire preuve de courage et de ténacité (on répare ses erreurs et l’on va au bout de son jeu).
La condition physique : bonne motricité et bonne condition physique sont impératives pour courir, descendre de poney, remonter alors que ce dernier reste au galop ; il faut aussi une bonne appréhension de son corps dans l’espace.


Citons les jeux les plus connus :

les jeux de vitesse : slalom, deux bouteilles, ballons.
Les jeux d’adresse : les deux tasses, balles et cônes, drapeaux.
Les jeux par paire : la corde, le groom, le pneu.
Les jeux « d’à terre » : chaussettes, marches, tool box, run and ride.
Pour les jeunes de 6 à 26 ans, 3 catégories existent :

Catégorie A :
poneys Shetland (maximum 1,07 m au garrot), montés par des cavaliers de moins de 12 ans.
Catégorie BCD (appelée également PG) :
poneys de 1,08 m à 1,47 m montés par des cavaliers de 10 à 16 ans.
Catégorie MG (mounted games) :
poneys de plus de 1,07 m montés par des cavaliers de 14 à 26 ans.
Il existe aussi une catégorie Senior games correspondant à des adultes (au-delà de 26 ans).

Les Pony-games sont une discipline en pleine évolution. En France, la Fédération Française d’Equitation voit un nombre grandissant d’inscrits :

Championnat de France 1994 : 42 équipes engagées
Championnat de France 1999 : 76 équipes engagées
Championnat de France 2004 : 131 équipes engagées
La France en 10 ans a multiplié par 15 son nombre d’équipe passant de 60 à environ 900 actuellement, c’est la 2e nation au monde derrière le Royaume-Uni. Le niveau des équipes anglaises est pour l’instant supérieur du fait de l’expérience plus grande des cavaliers anglais car les pony-games existent depuis 50 ans en Angleterre et depuis 13 ans environ en France.