L’hippodrome de La Capelle invite les sports équestres.

L’hippodrome de La Capelle est en plein renouvellement, réforme des haras oblige. Jean-Luc Egret, président de la société des courses et du pôle d’excellence rurale. Il propose d’ouvrir le site aux concours de toutes disciplines.
« Nous avons deux soucis, l’arrêt du centre technique des haras et la recomposition indispensable du Groupement d’intérêt public, » a-t-il expliqué le 23 mai lors d’une réunion rassemblant les représentants de tous les sports équestres, la chambre d’agriculture, les éleveurs et les agents de l’IFCE (ex-haras nationaux).

L’activité d’étalonnage qui se trouve sur le l’hippodrome pourrait être reprise par une société privée. Gênes Diffusion est le premier candidat à s’être manifesté auprès de la mairie, propriétaire du site. Gênes Diffusion envisage de rapatrier ses étalons de Douai à La Capelle. Le repreneur devra servir toutes les races, y compris le saut et l’endurance, les élevages étant assez nombreux en Thiérache. En vue d’organiser leurs relations avec le futur repreneur, les éleveurs doivent créer une nouvelle structure juridique.

Les expériences de manifestations équestres et de concours sont plus rares sur l’hippodrome, mais les installations et la présence des élèves moniteurs et des écoles de maréchalerie à la Maison familiale voisine devraient faciliter leur fonctionnement. « En dehors des courses, nos équipements sont disponibles pour accueillir des concours, à condition de respecter les exigences sanitaires propres aux courses. Dans deux ans, j’aimerais accueillir un beau CSI et d’autres concours, signe de la reconversion de nos installations » assure le président Egret. Il dispose en effet autour de l’hippodrome, d’écuries ultramodernes, du centre technique, du centre de médecine sportive et équine, des écoles de lad, de maréchalerie et de la Maison familiale de Beauregard qui forme les enseignants jusqu’à bac Pro.
Il apparait indispensable de refaire la carrière actuelle et d’en construire une seconde au cœur de l’hippodrome, pour profiter du restaurant panoramique et de l’immense espace en herbe autour des pistes.
Autre atout, la Belgique toute proche, qui manque de place et de compétitions.

L’endurance pourrait dessiner des boucles de 20 à 60km autour du site.
L’attelage et le trec sont intéressés si la réglementation gênant la participation des meneurs belges évolue.
Le CRE pense à un concours de saut d’obstacles international à condition d’offrir un sol parfait des un hébergement haut de gamme aux cavaliers.
Le comité régional de tourisme équestre a besoin de mailler les axes de randonnées vers l’ouest et vers le nord.
L’idée d’une route du maroilles est en train de germer, sur le modèle de la route du poisson, mais aura besoin de pas mal de temps de préparation.
Les éleveurs de trait aimeraient disposer d’une belle vitrine pour leurs épreuves de travail …
Bref tout le monde se montre intéressé, mais personne ne dispose à priori des fonds indispensables pour investir. Les discussions vont donc se poursuivre, pour affiner les idées car le président se dit pressé … « L‘hippodrome se positionne en fédérateur, pour répondre aux besoins et faciliter la réalisation des idées des uns et des autres, » conclut-il.