Mario Luraschi invité du « printemps des écuyers » à Saumur.
Cavalcade face au Cadre Noir, la plus prestigieuse des écoles de dressage classique.
L’équipe installée à Fontaine-Chaalis retourne à Saumur avec plaisir.
Mario Luraschi a déjà participé au printemps des écuyers et en a gardé un bon souvenir. « On sait que les hommes en noir aiment bien les saltimbanques, car ils savent que nous sommes aussi sérieux, aussi rigoureux qu’eux avec nos chevaux. Notre métier étant de produire une scène impressionnante en toute sécurité pour le cavalier et le cheval. De plus, depuis 2007 mon équipe a beaucoup évolué, les palefreniers d’alors sont devenus des cascadeurs très performants. Quelle fierté de revenir se mesurer avec des écuyers aussi prestigieux ! » expose Mario, surnommé le cascadeur aux 500 films.
Chaque année, le « printemps des écuyers met à l’honneur ce qui unit l’homme au cheval dans une perspective de sport, loisir, travail, art. » Débats et échanges multiples en perspective donc car le spectacle réserve des séquences au Cadre Noir, d’autres à Cavalcade, mais mêle les deux groupes sur des numéros précis. Un double défi pour tout le monde en somme car il est question de donner le meilleur ! Pour le bonheur du public averti, il est question de rehausser les numéros de difficultés majeures, par exemple sur la cabriole ou le travail aux longues rênes. « On apprend ensemble en s’amusant, » conclut Mario. Jean-Michel Poisson, son homologue de Saumur, est à l’unisson : « L’équitation apprend l’humilité. En fait, nos styles sont complémentaires et nous sommes complices, ce métier est captivant mais on s’amuse aussi beaucoup ensemble. On est heureux de se retrouver, car Mario est un personnage emblématique et fidèle. »
Des deux côtés l’exigence est la règle. Les exercices se répondent au fil des 15 tableaux. Au Cadre noir les sauts académiques et la RLM grand prix (phare de l’équitation de tradition française, inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO et qui se définit aussi « comme une école de conduite de soi et de respect d’autrui »). A Cavalcade le travail en liberté puis le cheval qui avance cabré, sans forcer ...
On court au Moyen Âge car le célèbre manège se transforme en camp médiéval pour faire place à un tournoi de chevaliers. Cet espace habitué au silence respectueux s’emplit du vacarme infernal des lances qui se fracassent et des montures qui tombent ! 36 chevaux participent à l’opération et Cavalcade signe le spectacle avec la note d’humour qui est sa marque de fabrique ... Un cheval caché comme un cadeau dans sa boite regarde le public avec philosophie ... Et le maître s’offre une séance de dressage classique sur l’air de « singing in the rain » avec son lusitanien préféré : majestueux !
22 et 23 avril à 21h, 24 avril à 16h, grand manège de l’IFCE à Saumur
www.cadrenoir.fr