De somptueuses voitures royales à l’abbaye saint Vaast.

Deux séries d’œuvres d’art défraient la chronique en ce moment :
les collections du Louvre qui sont déplacées à Lens et l’exposition temporaire sur le thème du temps.
Mais ce novueau musée ne doit pas cacher l’autre grande affaire, les collections de véhicules hippomobiles de Versailles s’exposant à Arras, sur le thème du voyage.

« Le château de Versailles a envoyé ses rolls : les plus prestigieuses, les plus belles voitures, de véritables œuvres d’art, précise Béatrice Saule, commissaire de l’exposition. »

Symbole : celle-ci s’ouvre sur un immense tableau d’Adam Van der Meulen, représentant Louis XIV entrant à Arras, en compagnie de son épouse, le 30 juillet 1667. Le roi vient de prendre la ville, de la rattacher au royaume, il se déplace en toute majesté. Tout est dit : le jour est solennel, le cadre somptueux, les véhicules raffinés et les chevaux magnifiques.

L’exposition se déroule comme une promenade historique auprès des souverains qui lui ont succédé et même au-delà de la royauté, jusqu’à la IIIè république. « Ce voyage à travers les siècles tend à montrer la diversité des événements, des techniques, des transports, poursuit B. Saule. Les voitures collectionnées par le roi Louis-Philippe succèdent au carosse sorti lors du sacre de Charles X qu’on avait attelé à dix chevaux harnachés de soie et d’or...

On passe des calèches légères destinées à la promenade au char funêbre de Louis XVIII, avant de découvrir un coupé de gala produit par l’une des plus célèbres manufactures françaises, Ehrler. Il date de la fin du XIXè, quand Paris était la capitale renommée des constructeurs hippomobiles et, tenant le haut du pavé dans ce secteur, était imitée en Europe.

Un traîneau en bois luxueusement garni de velours et décoré d’un payage hivernal peint, complète le panorama des moyens de transport.

Si l’exposition impressionne par le luxe déployé sur les attelages, elle est aussi l’occasion d’admirer la restauration de la prestigieuse abbaye saint Vaast qui lui sert d’écrin.